Le nouveau skatepark de St Pierre montre aujourd’hui un très large succès et une appréciation positive du public. Très propice à la pratique du street, du freestyle et du flat, de nombreux utilisateurs s’y rendent seulement pour « cruiser », c’est-à-dire simplement rouler d’un module à un autre traversant ainsi le skatepark sans direction précise, ce genre de pratique nécessite une grande attention aux trajectoires des autres pratiquants quel que soit la direction prise et mène plus facilement à des collisions, notamment par le fait que les plus jeunes sont généralement moins attentifs et donc plus à même de causer des accidents.
Le pumptrack est un circuit à sens unique avec très peu ou pas de possibilité de croisements. Le tracé est accessible et peu se scinder en plusieurs niveau de difficulté (vert, bleu, rouge, noir…). Il n’y a pas de possibilité de rouler à plusieurs côtes à côte, le pumptrack se pratique donc les uns à la suite des autres. La pratique de cette discipline permet aussi de développer et perfectionner les compétences des cyclistes à rouler à vélo, notamment au travers des capacités de réactions et de pilotage.
À une époque de transition vers une mobilité plus douce, le développement des pistes cyclables et la croissance d’utilisation des VAE. Le pumptrack s’inscrit dans cette même logique de transition, permettant un élargissement des pratiques du vélo et donc ça démocratisation, il permet notamment aussi de promouvoir la pratique auprès des publics plus jeunes.
En 2019, l’UCI (Union Cycliste International) reconnait officiellement les championnats du monde de pumptrack, Les premiers mondiaux UCI ont lieu le 19 octobre au Swiss Bike Park de Köniz-Oberried près de Berne en Suisse3.
Le développement des pumptrack en France s’est fortement accentué ces dernières années, il en existe aujourd’hui environ une dizaine en Haute-Savoie, les plus proches de Saint-Pierre étant ceux des Carroz, Sallanches, Annecy, Cruseilles et Mont Saxonnex.
Sur le plan sécuritaire, la pratique du pumptrack est reconnu par l’UCI et la FFC (Fédération Française de Cyclisme), et la construction des pistes est proposés par plusieurs entreprises spécialisées tel que Velosolutions (aussi organisateur des championnats du monde en partenariat avec Redbull). La discipline dispose donc d’un cadre sécuritaire et légal officiel garantie par ses organisateurs (entreprises et fédération).
Cruseilles a inauguré son pumptrack le 2 octobre 2021, il vient en complément d’un skatepark.
Haute-Savoie. Pumptrack et skate park à Cruseilles : un projet participatif (ledauphine.com)
Le projet de pumptrack complète idéalement un skatepark, celui de St Pierre étant parfaitement propice par sa localisation. La conception se faisant généralement en enrobé, il permet d’avoir un entretient faible et est moins exigent qu’un skatepark, notamment par la qualité de sa surface ne nécessitant pas d’être lisse comme celle du skatepark. Un pumptrack en terre peut également se faire (beaucoup moins onéreux) mais rendrait la pratique exclusive aux vélos, et nécessiterait un entretient particulièrement régulier.
Dans un premier temps il conviendrait de déterminer quel espace est disponible et exploitable à proximité du skatepark.
Ensuite il serait intéressant de consulter les pratiquants (Vététistes et pratiquants du skatepark) afin de définir quel type de pumptrack et quels spécifités il pourrait y avoir afin qu’il soit complémentaire au skatepark et adaptés aux pratiques des usagers.
Enfin l’objectif serait de consulter les différentes entreprises de constructions de pumptrack (Velosolutions, Playgones, Bikesolutions…) afin de déterminer un ordre de prix et par la suite établir des devis par rapport aux contraintes de budget, d’espace et des demandes des pratiquants.
Le budget d’un pumptrack en terre peut démarrer aux alentours de 10.000€ et s’étendre à des budgets avoisinants celui d’un skatepark pour les plus élaborés.
