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Saint-Pierre Centre 2025 : démarrage des fouilles archéologiques préventives

Publié le 15 mars 2021

Actualité archivée

Entre mars et septembre 2021, les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont fouillé l’emprise de 2 400 m2 située en face de la mairie. Ils interviennent sur prescription de l’État (Drac Auvergne–Rhône-Alpes), en amont de l’opération immobilière menée par la mairie : Saint-Pierre Centre 2025.

Remonter dans le temps, un travail d’archéologue

En 2019, les archéologues ont réalisé un diagnostic archéologique sur l’intégralité du terrain, soit une surface de 27 374 m². Ils ont alors repéré la partie est d’un cimetière du haut Moyen Âge associé à un bâtiment probablement cultuel. La fouille a eu pour objectif de préciser la chronologie et le développement de cet espace funéraire ainsi que la composition de la population et l’état sanitaire des inhumés.

Un cimetière de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge

Son utilisation est datée entre le milieu du IVᵉ siècle (Antiquité tardive) et la fin du IXᵉ siècle de notre ère (haut Moyen Âge). On y estime la présence d’environ 200 individus. Il est organisé en lignes nord-sud, les tombes étant orientées vers l’ouest. Lors du diagnostic, 39 sépultures ont été identifiées. Elles présentent deux modes d’inhumation : dans des tombes en coffre de grès ou en pleine terre.

Un édifice cultuel

Un édifice maçonné rectangulaire a été en partie dégagé lors du diagnostic. Il semble lié au cimetière. Ainsi, à l’intérieur de la partie mise au jour qui mesure 6,5 x 5,50 m, une tombe aux dimensions inhabituelles a été observée. Si la fonction funéraire de ce bâtiment paraît indéniable, son identification reste indéterminée. S’agit-il d’un mausolée antique ou d’une memoria du haut Moyen Âge (monument élevé à la mémoire d’un défunt) ? La fouille permettra peut-être d’identifier plus précisément ce bâtiment.

Le rapport post-fouilles, attendu pour fin 2023, donnera des indications permettant d’identifier plus précisément ce bâtiment.

L’Inrap, premier opérateur de recherche archéologique européen

L’Institut national de recherches archéologiques préventives est un établissement public placé sous la tutelle des ministères en charge de la Culture et de la Recherche. Il assure la détection et l’étude du patrimoine archéologique en amont des travaux d’aménagement du territoire. Il réalise chaque année plus de 2 000 interventions sur le terrain (diagnostics et fouilles archéologiques) pour le compte des aménageurs privés et publics, en France métropolitaine et outre-mer. Ses missions s’étendent à l’analyse et à l’interprétation scientifique des données issues des fouilles ainsi qu’à la diffusion de la connaissance archéologique.

Les archéologues de l’Inrap sont présents sur tout le territoire au sein de 8 directions en régions et 42 centres de recherche pour vous permettre de mieux comprendre notre histoire et partager notre patrimoine.

Les étapes de l’archéologie préventive

• Diagnostiquer 
Le diagnostic, prescrit par l’État, détecte, caractérise, circonscrit et date d’éventuels vestiges par des sondages sur la surface d’un projet d’aménagement.

• Fouiller
Selon les résultats du diagnostic, l’État peut prescrire une fouille dont les découvertes permettent de comprendre l’évolution d’un site au cours du temps.

• Étudier 
Les archéologues exploitent et interprètent les données relevées sur le terrain puis rédigent un rapport qu’ils partagent avec la communauté scientifique.

• Partager 
Des actions culturelles et éducatives permettent de diffuser les connaissances auprès du grand public : ateliers scolaires, visites de chantiers, conférences, presse, publications, expositions, films, etc.

• Conserver
En 2017, le ministère de la Culture a confié à l’Inrap, dans le cadre de ses missions de service public et à titre expérimental, des interventions de gestion de vestiges et de documentation archéologiques au sein des centres de conservation et d’étude (CCE) gérés par l’État, sous son contrôle. Cette mission concerne les données scientifiques dévolues à l’État après l’achèvement d’opérations archéologiques préventives, programmées ou des découvertes fortuites.

pour en savoir plus sur le projet saint-pierre centre