Retour sur la conférence du 19 janvier

Une conférence sur le climat, animée par Venance Journé physicienne, docteure d’Etat en physique de particules, chercheuse et membre du Réseau action climat France s’est tenue hier soir à l’auditorium du Collège Karine Ruby. Elle a réuni une vingtaine personnes environ, venues s’informer sur le changement climatique et ses conséquences, et les divers scénarios proposés par les scientifiques et experts.

Dès les années 1970, les scientifiques du climat ont alerté sur l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et sur ses conséquences sur le climat. La cause en est essentiellement les émissions provenant de la combustion des énergies fossiles et des modifications d’usages des sols (déforestation). Elle est le résultat de l’industrialisation et des modes de développement socio-économique depuis 1850.

Depuis une quarantaine d’années, la recherche fondamentale et des moyens de calculs considérables ont permis de mettre au point des modèles numériques détaillés du système climatique. Cela a conduit à une compréhension grandissante des phénomènes en jeu, ainsi que des modifications du climat déjà à l’œuvre et de leurs impacts. Ces modèles permettent aussi d’envisager des futurs possibles suivant les hypothèses de développement économique, technologique et démographique.

Après une introduction présentant les mécanismes du climat, de l’effet de serre et du changement climatique, la conférence s’est portée sur les dérèglements récents constatés et mesurés, puis sur les résultats des modèles, c’est-à-dire les évolutions de température ou de précipitation, les impacts sur l’environnement et sur la société dans les décennies à venir pour quelques scénarios envisagés.

Ainsi selon les projections, l’élévation du niveau des océans serait de 60 cm à 1m d’ici 2100 (77 ans), peut-être plus si un effondrement des calottes glaciaires intervenait durant ce laps de temps. En 2050, on estime qu’environ 1 milliard de personnes seraient impactées par la montée des eaux.

Après avoir exposé les émissions des secteurs les plus énergivores, les différentes possibilités de réduction des émissions, telles que les énergies renouvelables, la sobriété dans la consommation ou les écogestes ont été débattues avec le public.